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Mon parcours

De la psychothérapie classique au suivi thérapeutique inspiré

Le parcours universitaire


Formée à l’université en qualité de psychologue clinicienne (mention psychopathologie), j’ai appris à identifier, reconnaître puis nommer les processus impliqués dans le mode de fonctionnement propre à l’économie psychique d’un individu, à définir son rapport à la réalité (incluant l'autre et le monde), au plaisir et également à décoder ses manifestations (inconscientes, verbales, comportementales, délirantes ou oniriques) comme autant de symptômes menant à la source de ses souffrances ou à la voie diagnostique.


Malgré ce foisonnement de passionnants apprentissages, à l'approche psychanalytique de l'être me manquait cruellement une contrepartie spirituelle qui aurait donné une autre dimension à ce décodage. En effet, la grille de lecture psychopathologique était définie en référence à une norme. Cette lecture universitaire de l’individu, à la fois me passionnait et à la fois me questionnait. "Sommes nous donc réellement réduit à cette dimension?" me demandais-je souvent...

Par ailleurs, ce regard exclusivement horizontal (et réducteur bien que juste) me conduisait parfois à ressentir une forme de culpabilité à me sentir "du bon côté" de la société. Les professeurs livrant de leur pratique du pathos un regard qui suscitait parfois en nous, étudiants, de l'inquiétude, des peurs voire une sorte de fatalisme.


Du normal au pathologique, certains d'entre nous se retrouvent pourtant bien à la  marge de notre société, et n'accèdent pas toujours aux merveilleuses institutions qu'elle offre à d'autres. Certains de ceux-là entrent alors parfois en psychiatrie, et au mieux la quittent avec une vie aménagée dans un semblant de norme.
Ce monde "des bannis" m’attirait. Irrésistiblement. Différents stages m'éclairèrent sur les motifs de cette attraction: se dégageaient de ces adolescents, de ces adultes et parfois de leurs proches, une vulnérabilité que je retrouvais peu chez les "bien-portants". Une vérité se faisait jour, alors mise à nue par la souffrance. Une vérité qui nous concerne tous en réalité. 

Le Master de psychopathologie, les diplômes universitaires (D.U.) d’alcoologie et de thérapie comportementale et cognitive (T.C.C.) en poche, un poste de psychologue me fut proposé dans un secteur fermé de psychiatrie pour adultes. 


L’expérience de la psychiatrie


Ce furent treize « belles » années humaines. J’ai tant appris. Dans cet univers très contrasté, tout est aussi contraignant que porteur de possibles.  J’ai vu souffrir patients, familles, soignants parfois. Nous avons aussi expérimenté de belles réussites thérapeutiques, là ou d’autres équipes n’avaient plus de ressort. J’ai adoré l’esprit d’équipe et l’émulation multidisciplinaire. A nous tous, chacun dans nos spécificités, nos spécialités ou compétences, nous parvenions à mettre en œuvre une dynamique de ruche et un univers soignant auquel j’ai été fière et heureuse d’appartenir. 


Ce sont pourtant les patients qui auront laissé en moi la plus précieuse empreinte. Il faut dire que la rencontre entre patient et soignant était facilitée par un dispositif unique...

Ce service avait la particularité (héritée de l'humanisme d'un ancien chef de service, le Dr Bitoune) de réduire l'écart entre ceux qui venaient se soigner et ceux qui soignaient, par l'absence de marquage distinctif: seuls les infirmiers avaient la possibilité de porter une blouse durant les soins corporels. La séparativité entre soignants et soignés s'en trouvant ainsi réduite à son minimum: nous étions avant tout des humains.


Le dénuement n'était plus seulement l'affaire des patients: chacun étant à même de contacter sa propre impuissance, ses propres limites, à tout moment. Du côté soignant, cela convoquait en chacun l'exigence de "s'occuper de sa propre folie" et d'être bien individualisé. La limite n'étant plus offerte par la blouse... Du côté patient, la relation au personnel était sensée être en elle-même thérapeutique, chacun offrant à tout moment à l'autre une surface de conscientisation. Ce dispositif sollicitait toute la détermination, le courage, l'amour et la foi qui nous animait! Aller contacter l'universalité en soi, étant à la fois fortement indiqué et la condition sine qua non à la visée thérapeutique du dispositif. Car nous ramenant à l'essentiel de qui nous sommes, au delà des formes (persona, ego, rôles, fonctions, statuts, "sains ou pas"...), au delà des codes, des cultures, des croyances.


J'y ai appris la relation au delà de tout jugement. Mes peurs (de l’autre, de la maladie, de la hiérarchie), ma toute-puissance, mes croyances protectrices, mes propres mensonges,... ont été fortement ébranlés. Comme autant d'obstacles à se contacter soi et à contacter l'autre (le patient). Se dépouiller pour pouvoir le comprendre, pour l'écouter vraiment dans ce qui pour lui fait sens, dans son unicité, bien au delà de la maladie. Seul finissait par compter le fait de donner, partager ou offrir écoute, sensibilité, humanité et parité, autant que possible.

Petit à petit, les limites de formes (croyances, différences...) s’estompaient, laissaient plus de place à cette belle vulnérabilité... J’y ai recontacté plus que jamais avant mon humanité et mon universalité. Certains patients m’ont dévoilé des pans de leur âme. Grâce à eux, j’ai commencé à entrevoir doucement la mienne. Merci à eux...

Donner une lecture psychologique de ces patients, discuter certains diagnostiques restait nécessaire et pourtant devenait secondaire, la beauté et la dignité de chacun d'eux passant désormais pour moi au premier plan. Je ne comprenais plus vraiment le concept de "folie" tant décortiqué à l'Université. Au contraire, chaque "folie" se mettait à prendre du sens et n'en était donc plus. Cela transformait ma pratique. D’autant plus qu'en moi, de nouvelles aptitudes émergeaient et s'avéraient utiles dans certains suivis. Ce qui pour certains, dans la pratique hospitalière psychiatrique, peut friser l'hérésie.


Transformée par ces treize années auprès des patients, ne pouvant plus exercer comme à mes débuts et comme cela était attendu, poussait en moi la nécessité de partir.
Quitter « cette famille » de la psychiatrie devenait une nécessité. Ce fut douloureux de l'envisager et déchirant de le faire. Avec le sentiment d'ingratitude de celui qui quitte ceux qui lui ont tant offert.

Riche de toutes ces avancées,  s'ouvrait aussi à moi l'opportunité d'un accompagnement à l’autre jusqu'alors inédit dans ma pratique.


L’intégration de la spiritualité

Durant ces treize années, sans le savoir vraiment, les patients m'avaient donné accès à ce caractère indépendant de la matière, que l'on appelle aussi la dimension spirituelle. Celle qui se trouve en chacun d'entre nous et qui transcende presque tout.

C'est l'entrée dans une école de philosophie et de psychothérapie appliquées en 2009 qui me le fit savoir.

La dimension spirituelle y était très largement abordée et ma soif de l'intégrer à ma pratique, de façon académique et non plus expérimentale cette fois, fut enfin étanchée. La découverte de l’approche jungienne fut pour moi une révélation. Et notamment celle de l’articulation que je pressentais entre âme et psyché.

Cinq années durant, cours et supervisions me permirent de revisiter mes connaissances universitaires, mon expérience de clinicienne hospitalière et mes intuitions sous cet angle nouveau. Pour laisser progressivement place à un accompagnement plus holistique et intégratif que jamais.
Certaines de mes croyances sur les êtres et le monde finirent d'être balayées. Je compris les implications que la Dualité (permanence de la coexistence d’éléments opposés, autrement dit, rien n’existe sans son contraire) génère sur le plan individuel et collectif. Mais aussi où elle conduit, au grès d'un parcours alchimique étonnant et révélateur bien qu'éprouvant.

J’eu aussi beaucoup de joie en découvrant que le concept d’illusion de la séparativité mettait du sens à des intuitions fortes que j'avais ressenties durant l’enfance. L’expérimentation de synchronicités, de rêves qui s’avérèrent profondément  initiatiques, bouleversèrent ma vision de l’humain et de la place qu'il occupe dans le monde. En parallèle, s’éveillait mon propre potentiel.

Ces 5 années d’enseignements doublés de la pratique hospitalière m’offrirent une nouvelle grille de décodage de l'individu, dans sa verticalité cette fois. Je disposais désormais du sujet une lecture horizontale dans la matière (héritée de l'Université) enrichie d'une lecture verticale indépendante de la matière. Cette prise de sens était pour moi sans précédent.
A partir de 2015, l’enseignement de cette « nouvelle façon » de pratiquer la thérapie à de jeunes étudiants de 3e cycle en psychologie, la supervision et la pratique de l’intégration en groupe de leurs acquis, m’aidèrent à envisager un départ de l’hôpital en 2016 et à ancrer cette approche dans une pratique devenant libérale.


Une signature singulière


Ce parcours, ces expériences professionnelles et personnelles, un travail thérapeutique personnel approfondi de 25 années (qui se poursuit) ont foncièrement influencé et façonné une pratique et une approche de la psychothérapie qui portent une signature singulière. 
De la psychologie clinique, j’ai gardé l’importance de poser un regard neuf et sans cesse renouvelé sur l’être que j’accompagne. Puisque chaque seconde, nous nous redéfinissons sans cesse dans une apparente immuabilité, donnant l’illusion d’un équilibre qui n’est qu’une condensation d’infinies possibilités de se définir autrement. Chaque seconde, nous sommes à la fois le même, et plus tout à fait le même.


L’intégration de la spiritualité dans le champs classique de ma pratique clinique, ouvre - dans le respect de votre unicité et au gré de vos croyances limitantes - la possibilité d'un dégagement de versions conditionnées et acquises de soi, vers votre perfection originelle.

En effet, tout en nous est langage, quel qu'en soit le plan, la forme ou l’intensité d'expression. Un langage qui certes, parle des traumatismes que vous avez expérimentés, des mémoires qui ont laissées en vous une empreinte, mais qui, au-delà de ce plan, est aussi un moyen de retourner à cette Unicité inaltérable qui est la votre, qui l’a toujours été, qui le sera toujours.

Je vous propose donc la possibilité, lors de votre suivi thérapeutique, d'aller bien au-delà d'une thérapie classique.

Un suivi thérapeutique inspiré

De la psychanalyse freudienne, j’ai gardé l’amour de l’enquête appliquée au monde intérieur et la passion des résolutions qui vous mèneront progressivement vers la révélation de Qui Vous Etes Vraiment, qui vous ramèneront dans votre propre Unicité. 
L’approche jungienne reste une source profonde d’inspiration et un repère fort dans ma pratique: la lecture individuelle et collective de l’être, l’alchimie, le parcours vers l’individuation, l’intégration des paires d’opposés pour aller vers l’Unité, les rêves, les archétypes… 
A toutes ces approches classiques, s’ajoutent les outils qui se sont déployés et parfois imposés à/en moi au fil de mon propre parcours d’individualisation. La spécificité de ces outils est leur dimension sensible. La coexistence de fortes composantes empathiques, hypersensibles, hyperacousiques et neuro-atypiques  en sont en partie l'origine…Autrement dit, il arrive en séance que je capte, que je décode vos problématiques ou vos complexes grâce à mes ressentis corporels, mes intuitions, ou encore que des messages sous forme de visions réelles et/ou métaphoriques se présentent à moi et dont vous êtes l'unique destinataire. Tous ces outils ayant pour fonction d'éclairer, d’optimiser votre cheminement vers une dissolution progressive de ces complexes, libérant progressivement un passage vers une partie (ou tout) de votre Unicité.

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